Les punaises sont des insectes cosmopolites, elles sont présentes sur terre depuis bien longtemps : il y a environ 100 millions d’années elles côtoyaient les dinosaures. Elle se délectaient du sang des petits rongeurs de l’époque et logeaient dans leur terrier. Elles parasitent l’homme depuis bien longtemps : On a retrouvé des punaises dans les tombes égyptiennes datant d’il y a plus de 3000 ans. Donc ces insectes vivaient déjà en se nourrissant du sang des humains à l’époque de l’Antiquité.
En 14-18, les poilus les connaissaient bien, elles faisaient des ravages dans les tranchées et dans de nombreuses habitations jusqu’à l’utilisation du DDT, qui a permis de les éliminer provisoirement. Des populations résistantes aux insecticides se sont développées très progressivement. Depuis les années 90, elles sont très présentes en milieu urbain.
Est-ce le grand retour de la punaise ou juste un buzz des médias ?
Depuis les années 90, on assiste au retour cosmopolite des punaises de lit. La Belgique, elle aussi, est aux prises avec de gros problèmes d’infestation par ces nuisibles. Après New-York, Montréal et Paris, c’est Bruxelles qui se voit littéralement envahie. Les cas sont principalement urbains.
Selon une enquête de La Capital, ces insectes nuisibles sont présents dans près de 40% des lieux d’hébergement collectifs (hôtel, hôpitaux, maison de retraite,), de manière sporadique ou récurrente. En Europe, en Australie comme aux USA, hôtels, trains de nuit, maisons de retraite, auberges de jeunesse, foyers d’hébergements, prisons… sont des lieux à forts risques de contaminations. Les infestations de punaises de lit dans le monde ont augmenté énormément partout dans le monde. Ces animaux se retrouvent dans tous les types de surface habitable des maisons aux hôpitaux, écoles aux navires de croisière. Un niveau social élevé n’est pas un gage de non-contamination, les sites contaminés vont du plus luxueux au plus dégradé.
En France, selon les dermatologues, il y a de nombreux cas sur le territoire. D’autres études menées chez les sociétés de désinsectisation mettent en évidence, depuis 2005, un triplement annuel des interventions pour contre cet insecte. Une étude interrégionale en cours depuis fin 2010 avec les entomologistes de différents C.H.U. a déjà révélé plusieurs infestations par punaises de lits dans des logements collectifs.
Les experts estiment que 30% des infestations sont signalées, de sorte que le problème est beaucoup plus important que ce qui est connu.
Pourquoi sont-elles plus nombreuses
Les punaises de lit sont de moins en moins vulnérables aux insecticides, plus particulièrement aux organophosphorés ou DDT, utilisés massivement dans les années 1950- 1960.
L’l’interdiction progressive, depuis les années 1970, de ces produits pour des raisons d’écologie et de santé publique a pu contribuer à leur retour.
L’augmentation des échanges mondiaux et le tourisme de masse est probablement également en cause. Le développement du tourisme (prix des billets avion à la baisse) pousse les gens à voyager de plus en plus, et donc à ramener ces bêtes dans leur valise. Les voyages internationaux contribuent probablement à la propagation des infestations. Les hôtels sont ainsi particulièrement touchés, puisqu’un afflux de touristes y circule continuellement.
Impact de la crise sanitaire
La crise sanitaire a considérablement augmenté le taux d’acariens, de cafards, de punaise de lit ainsi que d’allergies chez la population entière. La température et surtout l’humidité sont les facteurs privilégiant fortement leurs croissances. Ils se développent dans les environnements chauds et humides et prolifèrent le mieux à des températures de 20–25°C. Ces conditions sont très identiques à celle de nos maisons.
Le fait de passer presque 85% de notre temps chez nous à cause de la crise sanitaire n’a fait qu’augmenter le taux d’acariens et d’insectes dans nos logements. Une solution serait d’aérer les pièces ou nous vivons toutes les 20 minutes mais très peu de personnes adoptes cette pratique.